Le monnayage parthe est constitué pour l'essentiel de drachmes, dont le poids (moyenne : 3,85g)
et le titre d'argent restent relativement stables pendant toute la durée de la période arsacide, et de tétradrachmes d'abord en argent, puis en billon
à titre variable de métal précieux par la suite. Quelques monnaies divisionnaires en argent (hémidrachmes, dioboles, oboles) ont également
été frappées, mais en quantité relativement négligeable.
Les ateliers monétaires parthes ont aussi émis diverses monnaies de cuivre :
chalkos, dichalkos, tétrachalkos et même octochalkos.
A l'origine le chalkos devait peser plus de 2 grammes, mais à la différence des drachmes les "bronzes" parthes étaient produits
sans se soucier de l'exactitude du poids de chaque exemplaire, comme le montrent les importantes disparités entre spécimens
d'un même type. Plutôt que le poids, c'est le motif choisi pour le revers, variable selon la dénomination, qui permettait à l'époque
de connaître la valeur d'une de ces monnaies. Les quatre bronzes exposés ici sont dans un état de conservation exceptionnel,
peu représentatif de l'état médiocre habituel de ces monnaies.
Des monnaies parthes en or ?
Aucune monnaie parthe en or ne figure dans les collections publiques, ni n'a été vue dans les grandes collections privées.
Un exemplaire unique a été trouvé au cours de fouilles archéologiques en 1978, sur le modèle du type S.33 de Sinatruces ;
hélas cette monnaie a disparu lors du pillage du Musée de Kaboul en 1994, aussi il n'est plus possible de vérifier la nature de son métal.
Toutefois l'iconographie de cette pièce, la contremarque qui figure à son avers et plus encore son poids de 3,35g sont en tous points
conformes à certaines drachmes locales contemporaines. Ceci tend à prouver que cette monnaie n'était pas en or massif, mais avait été
recouverte de métal précieux, probablement (la monnaie ayant été retrouvée dans une tombe) pour répondre à un rituel funéraire.
Quant aux monnaies d'or à l'effigie de Vonones Ier qui ont pu circuler récemment il s'agit uniquement de faux modernes !
Aussi, jusqu'à preuve du contraire, on peut affirmer que les parthes n'ont jamais utilisé l'or dans leur monnayage.
En 1994 Alan Walker a réalisé une étude très intéressante sur de fausses
drachmes d'Osroes Ier, Vologèses V, Vologèses VI et Artaban VI, ainsi que sur les prétendues monnaies d'or de Vonones Ier.
Concernant ces dernières voir aussi le Counterfeit Coin Bulletin de nov. 2001.
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